A peine rentré en France, Arnaud vise déjà le Pôle Nord Magnétique, mais les coûts sont importants. Il rassemble toutes ses économies et commence la course aux sponsors.

Le 9 décembre 1996, en cadeau d’anniversaire, Rodolphe annonce à Arnaud qu’il ne pourra pas être de la partie et tout est remis en cause car partir seul sur la banquise inconnue, en plein cœur de l’hiver, est encore une autre paire de manche. Arnaud pèse les risques, mesure ses atouts et prend conseils auprès de son ami Francis.

Ce dernier, voit depuis quelques mois ses forces décliner la mucoviscidose prenant peu à peu le dessus.  Francis lui rappelle que la vie ne s’assure pas ; elle se vit pleinement et intensément : « Si tu peux 10, vise 11, si tu peux 100 vise 110! ».

Boosté par son ami, malgré les risques et son inexpérience totale de la banquise, Arnaud se retrouve à Resolute Bay, mi-mars 1997, chez Terry, au milieu des expéditions internationales. En effet, depuis bientôt 10 ans Terry (et son défunt mari Besal), s’occupent de la base arrière de toutes les expéditions partant chaque année vers le Pole Nord ou les iles canadiennes de l’Arctique.

Il fait figure de lilliputien, seul avec son rêve au milieu des expéditions commerciales venant de tous les pays, qui s’élancent vers le Pôle.

Le 1^er avril, il quitte le village à pied avec Bruno, son chien Malamute qui le suit désormais. Dès le premier jour sa radio ne marche pas. Arnaud ne peut donner de nouvelles de lui à personne. Après une semaine de marche, passant proche de la mine de cuivre situé sur l’île de Little Cornwallis à 120 km au nord de Resolute, il décide d’y aller pour donner des nouvelles de lui à Terry grâce au téléphone de la mine.

Elle lui conseille d’appeler en France, où il apprend le décès de son ami Francis. Il décide de rester à la mine pour être joignable jusqu’au jour des obsèques. Puis, il rentre à Resolute pour changer sa radio et il s’élance à nouveau seul pour le Pôle Nord Magnétique qu’il atteindra 24 jours plus tard, devenant le premier à atteindre le Pôle Nord Magnétique en autonomie.

Voir le livre « les amoureux du Pôle » de la page 52 à 56.