Arnaud caresse l’idée de traverser seul l’océan Arctique dans sa plus grande longueur, des côtes américaines de l’Alaska (72°N) vers le Spitzberg en passant par le Pôle Nord.  3000 km, 150 jours avec un ravitaillement à la base de Banéo.

Comme il doit affronter pendant au moins un mois la nuit polaire, il décide de partir au Spitzberg afin de s’entraîner en condition réelle de janvier à février, à vivre quotidiennement dans la nuit polaire. Il en profite pour tester du matériel : tente, réchaud, vêtements, traineaux, sac de couchage et bien sur les lampes indispensables pour vivre dans la nuit permanente de plus d’un mois. Les batteries restent un poids importants à tracter et Arnaud travaille dessus pour maximiser le rapport poids/puissance du matériel.

Le matériel est réuni, le tracé est prêt. Arnaud peaufine les derniers préparatifs pendant l’été 2011. Le départ est prévu le 3 janvier 2012, le passage au Pôle mi-avril et une arrivée prévue autour de la mi-juin sur les côtes nord de l’archipel du Svalbard, soit 3 000 km plus loin.

Le 8 octobre 2011, Arnaud s’entraine dans les montagnes autour de son village de Dieulefit quand dans un pierrier il chute lourdement sur son dos. L’IRM confirmera l’écrasement des disques intervertébraux et la fracture tassement de la 5^e lombaire. « Adieu, veaux, vaches, cochons … », l’expédition est avortée.

Cloué chez lui, loin de se laisser abattre, il va en profiter pour pousser à fond ses recherches sur les patchs qu’il vient d’inventer cette année là, notamment en les testant auprès des athlètes qu’ils soignent désormais au sein de l’équipe de trail Salomon.  Leurs retours sont fondamentaux pour développer techniquement le patch, tout en trouvant les meilleurs points d’application.  L’aventure Patch est lancée en attendant que le virus polaire frappe de nouveau !